Voilà encore une recette soufflée par mon amie Adeline.
Comme vous le savez si vous suivez ce blog, Adeline est très bonne cuisinière, spécialiste ès-recettes où on peut foncer les yeux fermés. Mais aux heures ouvrables, elle est aussi prof de maths. Comme elle est bien incapable de rester en place, elle s'est mise en tête de passer un examen pour pouvoir enseigner les maths en espagnol, en section européenne. C'est ainsi qu'un jour, j'ai reçu un mail très bizarre où Adeline me racontait les questions de culture espagnole qu'elle anticipait pour son examen. Entre autres, "quelle est la différence entre le gaspacho et le salmorejo?". J'étais super vexé car je ne connaissais même pas le salmorejo dont il était question!
Bien sûr, personne n'a posé cette question à Adeline lors de son examen, mais le salmorejo a quand même fini dans sa cuisine. Elle m'en a reparlé plusieurs fois et a fini par m'indiquer une recette. Je l'ai un peu modifiée: j'ai réduit la quantité d'huile d'olive (parce qu'en versant mon huile, j'ai trouvé la quantité démentielle: j'en ai mis juste assez pour avoir la sensation "slurpique" qui nappe le palais mais pas trop pour que ce ne soit pas écœurant) et j'ai remplacé le pain de mie rassi par de la baguette complètement sèche, du coup j'en ai mis un peu moins lourd.
Bien sûr, personne n'a posé cette question à Adeline lors de son examen, mais le salmorejo a quand même fini dans sa cuisine. Elle m'en a reparlé plusieurs fois et a fini par m'indiquer une recette. Je l'ai un peu modifiée: j'ai réduit la quantité d'huile d'olive (parce qu'en versant mon huile, j'ai trouvé la quantité démentielle: j'en ai mis juste assez pour avoir la sensation "slurpique" qui nappe le palais mais pas trop pour que ce ne soit pas écœurant) et j'ai remplacé le pain de mie rassi par de la baguette complètement sèche, du coup j'en ai mis un peu moins lourd.
Je suis un peu rouillée pour les photos: la composition et le cadrage ne sont pas
terribles, et la photographe se cache dans la photo: me retrouverez-vous?
Ingrédients (la recette est donnée pour 4 personnes)
- 1kg de tomates
- 75g de pain sec
- 50g d'huile d'olive
- ail surgelé (une cuillère à soupe, à adapter selon le goût)
- sel
- poivre
- 1 cs de vinaigre (balsamique pour moi, vinaigre blanc sinon)
Faire tremper le pain dans de l'eau pendant 5 à 10 minutes (je rappelle que mon pain est tout sec: s'il avait été juste rassi, il faudrait le tremper plus rapidement)
Pendant ce temps, laver et couper les tomates.
Bien presser le pain pour l'égoutter.
Ajouter le reste des ingrédients dans le saladier et mixer, tout simplement. (la recette indique de peler et épépiner les tomates, mais je suis bien trop flemmarde pour ça, et avec un bon mixer, ça passe très bien)
Je mixe en deux étapes: une première pour réduire les ingrédients en purée grossière, et une deuxième, au moins 10 minutes plus tard pour avoir une belle soupe toute lisse: cela permet au pain sec de finir de s'imbiber de jus: c'est probablement inutile si on utilise du pain rassi.
Ajouter le reste des ingrédients dans le saladier et mixer, tout simplement. (la recette indique de peler et épépiner les tomates, mais je suis bien trop flemmarde pour ça, et avec un bon mixer, ça passe très bien)
Je mixe en deux étapes: une première pour réduire les ingrédients en purée grossière, et une deuxième, au moins 10 minutes plus tard pour avoir une belle soupe toute lisse: cela permet au pain sec de finir de s'imbiber de jus: c'est probablement inutile si on utilise du pain rassi.
VERDICT:
20/20 avec les félicitations du jury! Comme le résultat d'Adeline à son examen!
Le vrai salmorejo se sert avec des oeufs durs concassés et du jambon de pays. Comme je n'avais pas très envie d’œuf dur et que je n'avais pas de jambon de pays, j'ai mangé mon salmojero avec une tartine de fromage de chèvre et l'accord était très réussi (Adeline m'a soufflé dans l'oreillette que dans ce cas ce n'était plus du salmorejo, mais une bête soupe de tomates, mais je suis une rebelle: j'appelle quand même ça du salmorejo!).
Je préfère malgré tout le gaspacho, qui a une consistance plus légère, et un goût un peu plus complexe, avec du poivron et du concombre. Enfin bon, je dis ça, mais une fois la première fournée finie, j'ai rêvé de salmorejo tous les jours en rentrant du travail, et j'ai fini par en refaire ce week end...
Pour la petite histoire, Emmanuel a goûté et a dit que ce n'était pas mauvais mais que ce serait meilleur si c'était chaud parce que la soupe, ça doit être chaud et pas froid: il démontre ainsi sa fine connaissance de la gastronomie du pays de ses ancêtres... (m'en fous: j'ai tout mangé toute seule, na!)
Haha, c'est drôle je connaissais le salmorejo blanco (bianco ?) pour l'avoir vu dans un livre de recettes une fois, et pourtant ça n'a pas fait tilt quand j'ai lu ton billet ! C'est quand j'ai vu la composition de la recette, en me disant ("oui, je connais un truc avec de l'ail aussi..."). Superbe réalisation (que ton reflet dans la cuillère est mimi, par ailleurs !)
RépondreSupprimerMoi aussi je t'avais trouvée dans la cuillère ! Perso, je prends le temps de peler les tomates car mon mixeur n'est pas terrible (il mixe les trucs déjà bien mixés comme ma tondeuse qui tond l'herbe déjà bien coupée). Ça m'intrigue ce salmorejo blanco : je lis dans une recette que c'est la même chose sans les tomates, ça doit donc être très bizarre !
RépondreSupprimer