Billet de greluche, deuxième partie

Je ne sais pas si mon blog a beaucoup de lecteurs mais l'autre jour, Marie s'est plainte que je n'avais pas encore raconté la suite de ma leçon de maquillage... Je m'exécute donc...

Dans mon premier billet de greluche, j'avais expliqué comment se maquiller le teint. Depuis, je le fais presque tous les jours, mais il faut avouer que ça prend un peu de temps le matin, donc j'abrège et je ne mets pas de correcteur partout. 

J'ai aussi fait l'acquisition d'une base de teint. Je n'ai pas fait de folie et j'ai acheté la base de la marque Séphora. Alors effectivement, le rendu est plus joli puisque ça lisse la peau du visage, qui devient plus facile à maquiller. Par contre, ce produit contient tous les parabens du monde (methyl, ethyl, propyl, isobuthyl et que sais-je encore) et ça fait un geste de plus à faire le matin, du coup, je la réserve pour les "grandes occasions".

Maintenant qu'on sait maquiller son teint, il faut passer au maquillage des yeux. Je ne mentirai pas: se maquiller les yeux de cette façon, ça prend du temps et c'est quand même un peu voyant, du coup je ne me maquille de cette façon que le week-end et le reste du temps, un trait de crayon, un peu de mascara et c'est bon (ou rien du tout les jours de flemme).

II LES YEUX

1. Matériel, fards à utiliser

J'imagine que je ne vais pas vous apprendre grand-chose sur les fards à utiliser: il faut des ombres à paupières en poudre compacte ou libre, un ou des pinceaux pour les appliquer, des "estompettes" (ce sont des pinceau à bout en mousse comme ceux qui sont habituellement vendus avec les palettes d'ombres à paupière), ou à défaut des cotons-tiges, un crayon noir (ou d'une autre couleur, mais on est sûre de ne pas se tromper avec du noir), du mascara, et éventuellement un pinceau pour appliquer du mascara sous les cils...

Le maquilleur m'a expliqué comment se servir de 3 ombres à paupières, mais j'imagine que pour aller plus vite, ça marche aussi avec deux, et quand on maitrise la technique, on doit pouvoir en utiliser autant qu'on veut... L'idée est d'utiliser une ombre claire qui va mettre le coin interne de l'œil en lumière, une ombre moyenne qui va donner de la couleur, et une ombre foncée qui va intensifier la couleur. Pour choisir ses couleurs, on peut les tester sur le dos de la main: on dépose une "tâche" de chaque couleur et on les fond entre elles avec le doigt. Le résultat doit être harmonieux. On peut ainsi jouer avec les couleurs, mais aussi avec des fards mats, irisés, pailletés... 

2. la marche à suivre

Pour déposer les ombres à paupière, on peut utiliser le doigt, mais c'est plus précis avec un pinceau. Comme pour le maquillage du teint, il est bon d'écraser le pinceau dans la paume de la main avant d'appliquer l'ombre sur l'œil pour décharger le trop-plein de poudre.

0) L'œil sans maquillage (Bon, OK pas totalement sans maquillage parce que juste avant, je me suis maquillé le teint et j'ai mis du correcteur...)

C'est assez marrant de voir son œil en photo en gros plan: on voit clairement que les cils 

et les sourcils poussent dans tous les sens!

 a) Première étape: l'ombre claire qu'on applique l'ombre claire sur les deux-tiers de la paupière mobile. J'ai choisi une ombre rose poudré irisée.

b) L'ombre moyenne: on l'applique sur le reste de la paupière mobile en dépassant plus ou moins et en insistant sur le creux entre la paupière mobile et le reste. J'ai choisi une ombre pailletée entre le prune et le marron.

Ca commence à ressembler à un œil au beurre noir, mais faites confiance
 

c) L'ombre foncée: j'ai choisi une ombre marron mate. On l'applique dans le coin externe de l'œil, en débordant encore plus loin que l'ombre moyenne et en insistant encore sur le pli entre la paupière mobile et la paupière fixe. On l'applique également en dessous de l'œil, dans le coin externe, juste au ras des cils. Cela permet de faire un plus joli fini (s'il n'y avait rien sous l'œil, ça ferait bizarre...). Avant ma leçon de maquillage, je  suivais les conseils glanés sur Internet ou dans les magazines et je m'arrêtais  là en concluant que c'était moche et je me démaquillais...

Ça ressemble de plus en plus à un œil au beurre noir...

d) Le geste magique: estomper

Maintenant que toutes les ombres ont été déposées là où il faut, il faut les fondre entre elles et les estomper sur les bordures. Le maquilleur procédait savamment avec des estompettes. Franchement, ça marche très bien avec les doigts pour mélanger les couleurs aux frontières (attention: si on les fond trop, on aura un résultat homogène sur toutes la paupière, ce qui serait dommage puisqu'on s'est appliqué à mettre les ombres juste là où il faut!). Pour estomper les couleurs à la bordure sur l'extérieur de l'œil), on peut se servir de cotons-tiges: c'est moins confortable qu'une estompette, mais ça marche quand même bien et c'est beaucoup moins cher!

d) Le crayon noir. Attention: encore une étape qui fait peur... On applique du crayon noir au dessus de l'œil. On en fait un trait assez épais sur la moitié extérieure de l'œil. Il faut pour cela un crayon assez gras. On fait également un trait sur l'extérieur de la paupière inférieure. Il faut faire attention à bien "fermer" le trait (faire se rejoindre les traites du haut et du bas) sinon, ça fait bizarre.

C'est moche!

On estompe ensuite avec un petit pinceau à poils un peu raides (chez le maquilleur) ou avec un coton tige (à la maison si on a pas le pinceau adéquat). Autant le coton-tige est une bonne alternative à l'estompette, pour estomper les fards autant c'est nettement moins confortable qu'un pinceau pour estomper le crayon noir. Le fait d'estomper va atténuer la couleur et mieux la répartir sur la paupière. Il vaut mieux faire des gestes de l'extérieur vers l'intérieur pour estomper le crayon que le contraire, sinon on risque de se retrouver avec un trait démesuré vers l'extérieur.

C'est mieux!

e) Re-poudre foncée et retouches: On ajoute un peu de poudre foncée sur le trait qu'on vient d'estomper. Je ne suis pas trop sûre de l'intérêt de cette étape à part peut-être pour casser le côté trop noir.

Arrivée à ce point, le maquillage est presque fini et on voit bien  ce que sera le résultat final. Mais il peut arriver que par maladresse ce ne soit pas exactement comme on le souhaite, ou que les deux yeux ne soit pas bien symétriques. Dans ce cas, on peut faire des petites retouches: ajouter des ombres, intensifier le trait noir à l'intérieur de la paupière supérieure... Si on a fait des traces de fard à paupière sur les pommettes, on peut les "effacer" avec un coton tige ou au gros pinceau avec de la poudre de teint. Au besoin, on peut repasser un peu de correcteur.

On peut également mettre un peu d'ombre à paupière blanche irisée sous les sourcils pour éclairer le regard. Il faut en mettre un tout petit peu: l'idée est d'accrocher la lumière, pas de colorer la zone.

g) Le mascara: Pour finir, on met un peu de mascara. Le maquilleur m'a appris deux astuces pour le mascara. D'abord, il faut mettre le mascara comme on en a l'habitude. Puis on essuie le goupillon sur le dos de sa main pour y déposer un peu de produit. On utilise ensuite un pinceau fin et large à poils assez raides pour déposer du mascara sur les cils là où le goupillon n'arrive pas à aller.

Le pinceau qui me sert à mettre du mascara

Je trouve ça assez magique car de cette façon, on peut déposer du mascara à la base des cils et sur les cils extérieurs, zones que je n'arrive pas à atteindre juste avec le goupillon. Attention tout de même à ne pas faire de pâtés! Enfin, on passe délicatement les index sous les cils pour retirer le surplus de mascara: ça évite de se retrouver avec du mascara pas sec sous l'œil parce qu'on a eu le malheur de cligner des yeux un peu trop tôt.

Et voilà!

3. Divers

Le maquillage que j'ai présenté me semble correct pour aller au restau ou au cinéma avec Emmanuel par exemple (enfin vue la quantité de mascara, il ne faut pas que ce soit un film triste...). Pour un maquillage de jour plus discret, il suffit d'utiliser des couleurs moins voyantes et de moins déborder de la paupière mobile. Pour un maquillage des grands soirs, on peut aller plus loin et maquiller plus de paupière avec des couleurs plus vives (à condition qu'elles aillent bien ensemble). Si on a l'impression que le maquillage va trop loin pour la circonstance, il suffit d'estomper ce qu'il y a en trop.

Comme je l'ai dit plus haut, on peut se maquiller les yeux aux doigt ou avec des pinceaux. Je trouve que c'est plus pratique avec des pinceaux. L'idéal est d'avoir un pinceau par couleur ou au moins deux: l'un des deux étant consacré à l'ombre claire et l'autre aux ombres moyenne et foncée (les couleurs étant plus proches). Ça tombe mal: je n'ai qu'un seul pinceau. Mais j'ai trouvé quelques astuces pour faire avec: je peux utiliser mes doigts pour l'ombre claire et le même pinceau pour les deux autres. Je peux aussi me débrouiller pour mettre l'ombre claire en premier et ne pas avoir à y revenir. En cas de panique à bord (j'ai besoin de revenir à l'ombre claire, mais le pinceau est plein d'ombre foncée), il reste la solution de dernier recours: je me barbouille la paume de la main avec le pinceau jusqu'à ce qu'il ne reste presque plus de couleur foncée dessus. Ça marche très bien et je n'ai pas l'intention d'investir dans un second pinceau.

4. Conclusion et liste des courses

Il me semble que pour le maquillage des yeux, il y a deux choses à retenir:

- Déposer les ombres à paupière les plus claires vers l'intérieur, et les plus foncées vers l'extérieur. J'ai présenté ici le maquillage à 3 couleurs que le maquilleur m'a fait réaliser, mais je pense qu'il est possible d'aller beaucoup plus loin avec plus de couleurs, ou de rester plus raisonnables avec seulement deux couleurs.

- Estomper les couleurs: fondre les couleurs entre elles à l'interface entre deux couleurs et estomper les couleurs à la frontière du fard.

Pour le reste (mascara, crayon noir...) c'est assez simple et suffisament connu pour que je ne m'étale pas sur le sujet.

Pour réussir mon maquillage des yeux, j'ai donc besoin de:

- Plusieurs fards à paupière de couleurs assorties et de différentes textures: j'en ai un certain nombre, et depuis le cours, je les redécouvre et je m'amuse à les associer les uns aux autres

- Au moins un pinceau pour déposer les fards à paupière: j'en ai un qui me suffit pour l'instant. Quand j'aurai une grande salle de bain de princesse, j'en rachèterai peut-être un...

- Un crayon noir et un pinceau à poils un peu raides pour l'estomper: Le crayon doit être assez gras.. J'ai utilisé un crayon noir, mais j'imagine qu'une autre couleur foncée peut faire l'affaire si elle est assortie aux fards. Ceci dit, avec le noir, on est sûr de ne pas faire de faute de goût. J'ai le crayon, mais pas de pinceau. Pour l'instant, j'utilise des cotons-tiges, mais je pense investir dans un pinceau.

- Un mascara et un pinceau pour mieux l'appliquer: C'est bon!

- Une certaine quantité de cotons-tige ou d'estompettes: les cotons-tiges feront l'affaire pour l'instant.

J'ai donc tout ce qu'il faut...

III LE RESTE

Je pensais faire un troisième billet de greluche avec le reste du maquillage, mais il aurait été bien mince puisqu'il n'y a pas de grandes dissertations à faire sur le maquillage des lèvres et sur le blush. En plus, comme je suis une élève assez lente, il ne restait plus beaucoup de temps à y consacrer lors de la leçon. Du coup, vous y avez droit dans ce billet

1. La bouche

La règle de base veut que quand on maquille beaucoup les yeux, on reste léger sur la bouche et réciproquement. Le maquilleur m'a donc fait utiliser une couleur "diluée" pour les lèvres. J'ai commencé par passer du crayon à lèvres sur le contours de mes lèvres puis j'ai mis du baume à lèvre, et à l'aide d'un pinceau à lèvres, j'ai fondu le trait de crayon sur la totalité des lèvres, ce qui a donné une jolie couleur transparente et brillante. Ensuite, j'ai passé au doigt un peu de couleur juste sur le milieu des lèvres pour intensifier légèrement la couleur. A la maison, je fais la même chose, en remplaçant le crayon à lèvres par du bête rouge à lèvres et ça marche très bien.

Il faut faire attention à bien emmener la couleur jusque sur les commissures des lèvres pour avoir un fini plus joli (je ne le faisais jamais, bien sûr!).

2. Le blush

Le maquilleur a essayé de m'expliquer de grandes théories sur le blush, comme quoi cela faisait le lien entre les yeux et la bouche, mais je n'ai pas tout compris. Mon interprétation personnelle est que sans blush, ça fait bizarre, comme manquait quelque chose au milieu des joues... et ça donne de jolies couleurs même si on a le même teint estival qu'un navet!

Et voilà le résultat! Le maquillage est réussi, même si la coiffure et la photo le sont moins. Je pourrais presque participer à la campagne de pub "sans retouche" de Make up for ever pour leurs nouveaux fonds de teint!!!

3. Jouer avec les fards

Ce dernier petit paragraphe est là pour vous faire part d'une remarque faite par le maquilleur: un produit de maquillage quel qu'il soit n'est jamais que du pigment plus ou moins concentré avec des agents de textures et quelques additifs. Cela veut dire que certains produits, de part leur couleur, leur présentation ou leur formulation sont plus adaptés que d'autres à certaines parties du visage. Mais rien n'interdit de détourner nos produits: par exemple, si on n'a pas envie de transporter son blush en voyage, on peut utiliser du rouge à lèvres à la place. Ou encore se servir d'une poudre de teint trop foncée comme ombre à paupière. Ou encore rajouter un peu d'ombre à paupière à paillettes par dessus le rouge à lèvres pour un effet festif... La seule limite est notre imagination et... les couleurs qu'on peut assumer (parce que les lèvres peintes avec de l'ombre à paupières bleues, personnellement, je ne suis pas sûre d'assumer...)