Un mois après mon passage à Manchester, j'ai eu l'occasion de me rendre à Stavanger pour le travail (je travaille pour un client libyen, qui achète du matos au Royaume-Uni pour aller le faire installer par un prestataire norvégien: il faut suivre...).
J'ai eu beaucoup de chance de faire ce déplacement car, je remplaçais un collègue pas encore rentré de vacances, et même si le séjour était court (et studieux) j'étais très enthousiaste à l'idée de découvrir la Norvège.
Arrivant la veille de ma réunion à 23 heures, j'ai réservé un hôtel à proximité de mon lieu de réunion. J'ai failli le regretter car il s'agissait d'une zone industrielle pas folichonne, et comme il fait jour jusque très tard, j'aurais pu réserver dans le centre de Stavanger et profiter de la toute fin de soirée encore claire pour visiter le centre.
Finalement, j'ai fait contre mauvaise fortune bon cœur, j'ai abusé de google map et de google street view et me suis finalement rendu compte qu'il y avait un fjord à 10 minutes à pieds de mon lieu de réunion. Je me suis donc levée bien en avance, j'ai pris mes cliques, mes claques et après un (pas) bon petit déjeuner, je me suis mise en route sous la pluie.
Je suis arrivée dans une charmante petite banlieue probablement assez quelconque pour un norvégien, fort sympathique de mon point de vue, et probablement très hygge, puisque c'est le mot à la mode. C'est très fleuri, avec entre autres des rhododendrons de fou à chaque coin de rue. Derrière, il y a... la plage, en toute simplicité.
Des rhododendrons à tous les coins de rue, des barbecues, des aires de jeu et la plage au fond: les gens sont vraiment très mal installés!
Bon, pendant que je me baladais, il pleuvait, ce qui explique la couleur grisâtre des photos, mais n'étant pas sûre de revenir de sitôt, je me suis dit qu'il fallait quand même que je trempe mes pieds dans le fjord.
Comme il ne faisait pas très chaud, j'ai mis mes pieds dans l'eau sans aucun problème. Par contre, le temps de prendre une photo et d'envoyer un texto au monde entier pour annoncer que j'étais les pieds dans un fjord norvégien, ça commençait à piquer un peu.
Deux vues de ma "jolie plage": côté pile, une jolie banlieue de rêve,
côté face, une usine de je ne sais trop quoi.
Je suis donc sortie de l'eau. Arrivée à ce point, je vous laisse imaginer la scène. J'avais mon ordinateur de working woman en bandoulière et mon appareil photo de touriste autour du cou (l'autochtone qui promenait son chien m'a dévisagée d'un air très suspicieux). Il pleuvait, donc je me suis réfugiée sous un arbre pour m'abriter et remettre mes chaussures tranquillement; bien sûr, je n'avais pas de serviette: je me suis donc vaguement essuyée les pieds sur la pelouse mais j'ai eu du sable entre les orteils pendant tout le reste de la journée!
Une fois ma réunion terminée (dans la zone industrielle, donc), j'ai sauté dans un taxi pour me rendre dans le centre de Stavanger: j'avais une heure montre en main avant de devoir retourner à l'aéroport. J'ai commencé par le centre historique: Old Stavanger, à côté du port. Il s'agit d'un quartier de charmantes petites ruelles avec des maisons en bois blanches et plein de fleurs (encore). A mon avis, il n'y a pas grand monde qui vit dedans: quelques ateliers d'artistes et c'est tout. Mais c'est bien joli quand même.
Seule ombre au tableau, il y avait aussi plein de touristes: je ne savais pas que Stavanger était aussi touristique. En poussant la balade un peu plus loin, j'ai compris la cause de cette foule: 3 paquebots étaient amarrés dans le port: c'est assez amusant de voir le contraste entre ces bateaux gigantesques et les petites baisons blanches toutes mignonnes.
Le centre-ville, le marché aux merdouilles avec vue sur le port et le petit bateau
Fugro qui va bien, parce qu'on est quand même dans le pays de l'oil and gas
Encore plus loin, au bout de la rade, il y avait un marché pour les touristes des paquebots (où on peut acheter à peu près les mêmes merdouilles que sous la tour Eiffel ou à Rome). Et encore un peu plus loin, il y avait le "vrai" centre ville pour les vrais Norvégiens. A ce moment là, je n'avais vraiment plus beaucoup de temps et c'est bien dommage car c'est là que la vraie vie Norvégienne semblait se trouver. J'ai quand même réussi à trouver un magasin de laine local, ce qui m'a permis de ramener un écheveau à Adeline dont c'était l'anniversaire.
Ce fut donc court mais je suis bien contente d'y avoir été, et je vais même pouvoir fournir de bon conseils sur le thème "que voir à Stavanger en une heure?".