dimanche 13 décembre 2015

Autant en emporte le vent.

Cela fait bien longtemps que j'avais prévu de lire Autant en emporte le vent. Depuis mes déplacements à Houston, fin 2012 pour être précise. Il n'y a pas énormément d'attractions touristiques là bas, mais j'ai quand même pu y visiter un certain nombre d'anciennes plantations et ayant fort peu de références américaines elles m'ont fait penser à celle de la famille O'Hara.

J'ai refermé Autant en emporte le vent il y a quelques semaines, et j'avoue que je suis encore émerveillée par la richesse de cette lecture. (en vrai, ça va faire 3 ou 4 mois que je l'ai lu, mais le temps que je relise mon post, que je corrige 2-3 fautes, il s'est écoulé un peu plus de temps...)

Comme tout le monde, je connaissais à peu près l'histoire de Rhett et de Scarlett. Comme dit Emmanuel, "C'est l'histoire d'une fille... pas très sympa qui est amoureuse d'un gars... pas très sympa et ils vivent à une époque... pas très sympa!"


Bref, j'ai fini par trouver le livre à la médiathèque, et par l'emprunter. J'ai été immédiatement séduite par l'écriture de Margaret Mitchell: fluide, avec un dosage idéal à mon goût entre la fiction et les descriptions historiques. Suffisamment littéraire pour être plaisant à lire mais sans n'être que littéraire (sinon, ça me fait penser aux cours de français et je m'ennuie!). 



J'ai adoré la galerie de personnages, en particulier celui de Scarlett. Je gardais du film le souvenir d'une jeune fille coquette et capricieuse, mais en réalité, c'est une femme forte qui trace son chemin très librement pour atteindre son objectif sans se préoccuper des conventions sociales de l'époque. En cela, elle est extrêmement moderne, mais elle reste malgré tout ancrée dans son époque, crédible et attachante.

J'ai découvert un pan de l'histoire américaine que je connais mal (la guerre de sécession et la reconstruction du sud qui a suivi). C'était d'autant plus intéressant que la narration adopte le point de vue des vaincus (avec sans doute un poil de subjectivité puisque Margaret Mitchell est d'origine sudiste mais ça ne retire rien au livre: il faut juste être conscient de ce détail).


Bref, ce fut une lecture lumineuse, dont j'ai pu savourer tant l'histoire que l'écriture. Je n'ai pas vu passer les 1500 pages, et j'en aurais volontiers lu plus. C'est le troisième prix Pulitzer que je lis (un peu par inadvertance!), et je crois bien que la prochaine fois que je voudrai lire un bon roman, j'irai piocher parmi les lauréats de ce prix car je n'ai pas eu de mauvaise surprise jusque là...

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Les quelques photos qui illustrent l'article sont celles que j'ai prises à la Liendo Plantation, pendant mon séjour à Houston fin 2012 et que je n'avais jamais mises sur le blog: il s'agit d'une sorte de festival historique, avec plein d'animations sur la vie dans le Sud au 18-19° siècle (cuisine, médecine, travaux d'aiguille...). On y croise pas mal de figurants en costumes d'époque. Le clou de la journée était une reconstitution d'une bataille de la guerre de Sécession, à grands renforts de fumigènes et de coups de fusil à blanc: assez chouette! J'ai trouvé ces photos tout à fait appropriées pour illustrer mon post!


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