lundi 15 octobre 2012

Houston: excursion chez les cowboys

Malgré mes ennuis de voiture d'hier matin, j'ai quand même pu aller voir les cowboys du George Ranch

Petite parenthèse sur mes ennuis de voiture: j'ai été dépannée dans l'heure et demie, on peut dire que la procédure de dépannage du loueur de voiture est efficace. Le garagiste m'ayant affirmé que la voiture ne devrait pas avoir d'autres problème, j'ai fait semblant de ne pas avoir compris que je devais quand même aller la changer à l'agence de l'aéroport (vu que j'ai fait tout répéter 3 fois à la dame de l'agence, je pense que je suis crédible). Je croise les doigts: pourvu que ça continue à marcher...

Bref, à défaut de pouvoir enfourcher un cheval pour aller voir les cowboys, je suis montée dans ma voiture réparée, j'ai mis Calamity-GPS en marche, j'ai allumé la radio sur Country Legends et je suis partie dans le Far West du sud de Houston. Oui, parce que le far west est à 30 minutes de Houston, et à 10 minutes de très grosses autoroutes.

Quand que je suis arrivée, appareil photo au cou comme une touriste de base, la dame de l'accueil m'a demandé si j'étais la photographe du mariage qui aurait lieu le soir. Parce que oui, certains couples américains adorent tellement les cow boys qu'ils se marient dans des ranchs (Manue, j'espère que tu ne regrettes pas...)! Bref, une fois le malentendu dissipé, la dame m'a conseillé de commencer par la démonstration de bétail qui aurait lieu 5 minutes plus tard.  

Le cow boy avec son attirail original: jean, chapeau, éperons et bandana!

Il n'y avait pas foule: nous étions 3! J'en déduis donc que les américains se marient dans les ranchs, mais ne les visitent pas pour le plaisir! Bref, nous avons eu droit à l'historique de la propriété, qui s'étale sur plusieurs générations. Je n'ai pas tout compris car il semble que certaines maisons aient été construits à plusieurs dizaines de kilomètres (les enfants quittant leurs parents en grandissant), mais ont été démontées et re-construites sur le site losrqu'il est devenu parc historique. 
Bref, les cowboys (ils étaient 5 ou 6) nous ont montré comment ils attrappaient des vaches dans les prairies (démonstration faite avec des petits veaux, ce n'est pas possible de le faire avec des grandes vaches dans le petit enclos). C'est assez impressionnant de voir la coordination entre le cowboy et le cheval: on nous a expliqué que bien souvent, le cheval sait parfaitement ce qu'il a à faire, et le cow boy peut lui lâcher la bride pour se concentrer sur son lasso.

On court après les petites vaches...

Et HOP! On l'a eue: on peut, au choix la vacciner, lui donner un médicament
ou la marquer au fer. C'est un peu brutal quand même...

Là, c'est la maman vache, une longhorn. Celle-ci est chanceuse:
elle a encore ses cornes, mais ce n'est pas le cas de toutes
puisqu'on leur coupe les cornes quand elles sont petites.

On a aussi vu comment les USA ont erradiqué les tiques il y a ?? années (je n'ai pas compris la date): il fallait leur donner des bains toutes les deux semaines, dans un grand couloir rempli d'eau (et d'anti-tique). Aujourd'hui, les tiques sont erradiqués, mais le bain du ranch sert toujours pour rafraichir les bêtes.

J'ai ensuite pu prendre un cours de lasso: j'ai appris à manimuler le lasso, le faire tournoyer au dessus de ma tête, et viser pour attraper... une botte de paille! Ca fait partie des choses que j'avais envie d'essayer quand j'étais petite, je suis contente.

Une fois le lasso rangé, je suis allée visiter les maisons de la propriété.

La première maison date de 1830 et est très rustique. Je ne m'en suis pas vantée, mais je suis partie avec le premier tome de la petite maison dans la prairie que je n'avais jamais lu dans mes bagages (on ne rigole pas!). C'est assez amusant car le roman s'attarde longement sur la façon dont le papa Ingalls construit la maison, du coup, j'avais vraiment l'impression d'être face à la cabane de la famille Ingalls!


J'ai ensuite poussé un peu plus loin pour visiter la maison de 1860. On sent bien qu'en une génération, la famille s'est élevée socialement: on n'est plus chez les Ingalls, mais chez les Olson (ceux qui ne sont pas au taquet sur la petite maison dans la prairie sont priés de revoir leurs classiques!)

Nelly a laissé la fenêtre du salon ouverte...

Une petite pensée pour Maman et son patchwork: à l'époque, on faisait tout à la main!

J'ai ensuite visité la maison la plus récente: celle de 1890. Là, on change de film: on est plutôt dans autant en emporte le vent (tiens, un autre livre qu'il faudrait que je lise; et je signale aux mauvaises langues qui ne manqueront pas de me soupçonner d'affectionner les romans à l'eau de rose qu'il s'agit d'un prix pulizer!). Bref, en 1890, la famille est très aisée, possède un cheptel important et se fait construire un belle maison victorienne.


Là, on ne rigolait plus avec les bonnes manières: il y avait plein de services à porcelaine suivant les occasions, les messieurs avaient une tasse spéciale pour le pas tremper leur moustache dans le thé (parce qu'ils se ciraient la moustache pour la mettre en forme, et le thé chaud aurait fait fondre la cire qui se serait retrouvée dans la tasse: beurk!), et les enfants n'avaient le droit de déjeuner à la salle à manger que quand ils maitrisaient l'étiquette (pas avant 15 ans). Et gare à eux s'ils se trompaient: on les renvoyait à la cuisine pour quelques mois, histoire de leur mettre du plomb dans la cervelle. 


Ce qui est chouette avec les musées américains, c'est qu'il y a pas mal de répliques d'objets anciens qu'on a le droit de toucher. Par exemple, on a pu soulever les jupons de ce mannequin pour constater que quand il y avait des invités, les dames portaient un nombre incalculable d'épaisseur. Tout ça par un temps chaud et étouffant. Elles finissaient donc par s'évanouir (comme dans autant en emporte le vent, donc), et il y avait même une pièce de mobilier appelée "fainting couch" pour poser les dames évanouies en attendant que ça aille mieux;

Ce n'est pas un "fainting couch", mais un symbole de la puissance de la famille:
un sofa fait avec les cornes de boeuf: de quoi concurrencer le merveilleux
meuble avec vaches en bas-reliefs vu à Evron lors du festival de la viande!

La voiture fonctionnait toujours (maintenant, j'ai un petit sentiment de victoire chaque fois que je la démarre...) j'ai pu rentrer à l'hôtel travailler un peu... Demain, je fais un saut dans le temps et je passe directement à la conquête spatiale!

1 commentaire:

  1. Je tiens à rappeler à madame qui se moque de ceux qui se marient au ranch que nous, on s'est marié quasiment dans un pavillon de chasse.

    Et on peut pas dire qu'Autant en emporte le vent soit un vrai roman à l'eau de rose (en tout cas pas comme twilight).

    Allez, rentre vite!

    RépondreSupprimer

Youhou: réussi à desactiver les captcha! Que cela ne vous empêche pas de signer vos commentaires (même avec juste une initiale), sinon, je risque de ne pas vous reconnaître...